Spéléologues intrépides [quête réservée]

Une autre quête avait attirée mon attention : pas celle d’un stupide conglomérat d’archéologues complètement déjantés ; mais bien une mission qui stipulait de gagner un concours. Gagner un concours, c’était évidemment la reconnaissance, une pré-célébrité qui m’irait à merveille ! Certes, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des coéquipiers (il valait mieux être trois dans ces quêtes), et mes amis Voyageurs n’avaient pas été d’accord ! Bande d’idiots sans cervelle ! Heureusement, mon aubergiste préféré m’a assuré qu’il y avait une autre candidate intéressée, seule. Je retins à peine son nom (ce qui n’est pas très sympathique et intelligent si vous voulez mon avis avec du recul). De toute façon, soit elle était forte et on réussirait sans problème, soit non, et ma gloire rejaillira d’autant plus ! J’enfourchai une timide cigarette quand vint le grand jour (soir) et que je me tenais devant le fabuleux Pic des Sens. Evidemment, je cherchai dans la foule comme un timbré pour savoir à quoi ressemblait mon diable d’équipier. Avec toute cette foule, je ne vis aucune fille seule. Je poussai sans distinction Voyageur ou autres créatures stupéfiantes. Rien n’y fit, je demeurai seul, comme un gros boulet indépendantiste.

A peine eut-on donné le coup de sifflet du départ que l’on me piétina sans vergogne ! Je tombais devant tous ce troupeau de mouton et on me marcha même sur le ventre. Quand je me relevai, je courus moi aussi de toutes mes forces dans la grotte, un des derniers au démarrage. Déjà, le ton fut donné : la première pièce était tout simplement gigantesque ! Une de celles où on ne pouvait distinguer le plafond de l’obscurité ambiante tant celui-ci était percé haut. Les dimensions étaient tout simplement stupéfiante. Voyez ! Il y avait bien plus d’une pâle centaine de mètres entre la porte et les coins les plus éloignés de la salle. Tout était d’un bleu sombre, des pierres miroitantes aidées d’un soleil généreux. Les ombres projetées étaient saisissantes de clarté et de variance. Je n’avais plus un seul double ténébreux, mais bien des dizaines qui se reflétaient sur les murs aux alentours. La salle, de forme purement aléatoire comportait plusieurs galeries aux pierres marron.

Mais je n’allais pas me précipiter comme un fou dans les boyaux sombres sans mon escorte promise. Beaucoup d’équipes étudiaient leur chance de réussir en entrant dans tel ou tel tunnel, testait la roche, tentait de l’identifier pour déterminer les bonnes et les mauvaises entrées. Trop scientifique pour un étudiant journaliste. Décidément, gagner le trophée serait peut-être un poil plus compliqué que je n’avais oser l’espérer… Surtout si je ne trouvais pas vite, euh…, si je ne trouvais pas vite… Pas grave. Il y avait moins de monde que devant le départ (beaucoup s’étaient engouffrés dans les ténèbres) et surtout, ils étaient beaucoup plus calmes… Je tournai la tête dans tous les sens pour espérer trouver Je…non, c’était pas ça… euh… Léa peut-être… Non toujours pas. Pas Marie non plus…Déclic ! Ampoule qui illumine la caverne ! Je porte mes mains porte-voix, et je hurle de la façon la plus distincte possible :

« WIIIILLLLYYYYYYYYYYYY !!! »

Ca devait être quelque chose dans le genre, mon esprit m’encouragea dans cette voix. Je réitère mon appel bruyant (et à peine de l’écho ! Quand je vous disais que ce hall souterrain était gigantesque !). On se tourne vers moi mais on ne vient pas. On ne vient pas encore.

Will ne savait pas trop se qu'elle faisait là, elle ne se souvenait plus ce à quoi elle avait pensé avant de s'endormir. Il lui semblait que la veille elle s'était retrouvée dans une tarverne et avait entendu parler d'une espèce de chasse au tresor.( oui elle avait encore du mal à comprendre comment elle se retrouvait dans certain endroit d'une nuit sur l'autre).Mais bon elle allait voir de nouvelles têtes et puis un peu de distraction ne lui ferrait pas de mal! Après avoir passé la plus part de ses nuits à champilande, La sorcière commencait à en avoir assez et surtout à le connaitre par coeur.

Elle avait entendu le présentateur crier quelque chose à propos d'un concours ou d'un jeu mais la jeune fille n'en savait pas plus.Et puis tout à coup elle fut projetée en avant par une foule, qui devait être le reste des concurents et faillit se prendre les pieds dans sa longue robe bordeau.
Le flot de personne la conduisit à l'entré d'une grotte assez sombre, qui ne lui disait rien qui vaille. En effet, bien qu'un peu gothique,la jeune sorcière aimait les endroits peu éclairés mais pas à ce point .Elle entendit des petites créatures qui parlaient de " l'aventure" avec une voix qui ne leur correspondait pas vraiment, car trop grave pour des êtres de si petite taille : "c'est chouette, même si on ne trouve pas le ruban doré on va pouvoir remplir nos sacs de pierres précieuses pour les vendre sur le marcher !!

Cette nouvelle rejouit Will car elle se dit qu'elle pourrait trouver certaines pierres qui lui seront utiles pour ses enchantements !!"
Un peu plus sûre d'elle, elle se dirigea d'un bon pas vers l'entrée en se demandant si elle allait faire des rencontres interressantes dans cet endroit tout à fait charmant!

Une fois dans la grotte, le flot de concurents se dissipa assez rapidement. A ce moment elle entendit quelqu'un l'appeller, ce qui lui parut étrange car elle ne connaissait aucun voyageur dans dremaland...

Par une chance incroyable, elle n’était pas trop loin de moi. Toujours dans la première salle elle arpentait avec délicatesse le sol rocheux. Voyez-vous, elle était seule et avait détourné son visage de façon significative, contrairement aux quelques coups d’œil qu’on ait pu me donner. J’espérais juste que certains me reconnaissent ; dommage de ne pas décoller au score. Mais ce petit jeu de spéléologie allait me donner une opportunité de remonter dans le classement. Soit il y n’y avait que des faiblards de la ligue Baby, soit il y avait des bons gros thons bien classés comme je cherchais. La subtilité dans les règles était qu’on n’avait pas le droit de tuer les autres participants. Mais les combats iraient bon train je pense…surtout si quelqu’un de mal avisé viendrait à créer une zizanie qui tournerait à la bagarre générale afin de remporter le pactole. Certes, je ne me mouillais pas beaucoup dans ce délicieux plan. Mais je pourrai combattre sans problème des Voyageurs balèzes pour me faire la notoriété recherchée.

Je reviens à Willy (évidemment, je donne des surnoms à tous, n’établissez aucun rapport avec le célèbre et gentil orque qui survole les barricades à toute nageoire). Pas moche. Très jolie même, mais je me méfiais des femmes (les aventures à Kazinopolis avaient bien failli être les dernières à cause d’une harpie mentaliste). Mon subconscient m’en parlait. Défiant toute politesse, je me précipitai vers Will en cognant quelques individus devant moi (et en lui faisant de grands signes de main ridicules). Elle ne me connaissait peut-être pas, j’étais arrivé tard. Je m’accordai une pause arrivé devant ma future coéquipière et me présentai :

« Willy ? Euh… Will ? Le…barman de l’auberge avait prévenu que tu avais été intéressé par le concours mais que tu t’étais présenté seule. Je peux pallier ce déficit de personnel si tu le veux bien. Je m’appelle Ed pour l’info et je me débrouille en débrouillardise. »

Une des phrases les ridicules que j’avais inventé jusque là mais mon esprit jouait à la machine à laver pendant que j’essayais de lui parler. Non pas qu’il y ait eu un quelconque coup de foudre idiot, mais bien que je n’étais pas habitué à parler en flambeur devant les filles et que mon numéro d’homme puissant tombait un peu à l’eau. Trop masculin je crois. Je me tus conscient du ridicule de la situation qui heureusement ne tuait pas (mais pouvait faire très mal). Bon, voyons-voir, qu’est-ce qui passerait bien ? Je me rattrapai en désignant une des portes qui ornaient le fond de la salle à mes côtés avec mon pouce.

« J’ai glané des infos et jeter un coup d’œil. C’est ce boyau qui semble le plus sûr et qui a l’air de s’enfoncer le plus profondément »

Bon, je sens déjà vos regards inquisiteurs. Je n’ai pas menti, j’ai écouté un peu ce qu’on disait (même si ce n’était pas intéressant du tout), j’ai jeté un coup d’œil (à une distance assez lointaine il fallait l’avouer) ; ce boyau SEMBLAIT et AVAIT L’AIR. Bref, je me laisse une marge d’erreur. C’est que je ne mens jamais voyez-vous. De toute façon, il fallait bien prendre une porte au hasard, je pouvais bien en profiter pour me faire bien voir…