Du Sang et du Son [Quête réservée]

Même au pays des rêves l'on va en boîte de nuit pour danser et s'amuser sur les derniers titres à la mode ou sur des rythmes répétitifs, sous des lumières colorées s'emballant dans tous les sens. Comme dans le monde réel on y boit, on y fait des rencontres et on s'y retrouve entre amis. Voyageurs ou créatures de Dreamland, tout le monde sait qu'il n'y a qu'une seule adresse dans le pays des rêves : Oniria, LA boîte de nuit de Dreamland.

Mais à Dreamland, l'on est pas plus à l'abri des dangers de l'alcool que dans le monde réel, à la différence qu'on ne se réveille pas à Délirium City après une cuite au pays des rêves... Il y a deux jours, cependant, un homme est venu boire à Oniria, après s'être enfilé plusieurs verres, il est devenu violent, il a attaqué les autres danseurs venus s'amuser en boîte de nuit... Des blessés, un mort... voilà ce qu'il a laissé derrière lui, hélas, il a aussi laisser planer une menace sur le barman et les videur qui l'ont expulsés de force...

Ce soir une voyageuse ne vient pas à Oniria pour s'amuser ou pour boire, elle vient aider le barman et les videurs à se défendre contre lui. La mission ne s'annonce pas facile, le violent danseur sort à peine d'Alkaria...

La nuit dernière lorsque je me suis endormie, je me suis rendue à Oniria. C'était la première fois que mes rêves m'emmenaient dans cet endroit. J'ai visité - normal quand on ne connait pas un lieu – et me suis rendue à la taverne du coin. Une atmosphère étrange régnait à l'intérieur du bâtiment, des regards se sont posés sur moi quand je suis rentrée, des regards curieux et avides. J'ai frissonné, brrr. Un tableau a attiré mon regard, plusieurs papiers y étaient accrochés, je me suis approchée et j'ai remarqué que ce n'était que des ordres de mission. L'un d'eux a attiré ma curiosité : « Du sang et du son ». Je me suis bien demandée qui avait bien pu avoir l'idée idiote de nommer une mission ainsi : c'était le barman. Je suis allée le voir pour en savoir plus. Un type qui l'avait menacer de revenir pour se venger qu'on l'ait mis dehors. J'ai pris la mission.

Me voici donc aujourd'hui, devant cette même taverne. Je suis vêtue d'une jolie jupe écossaise, et d'un petit pull rose qui découvre mon nombril. J'aime Dreamland pour ça, ma vie est totalement différente que la réalité. Ma main droite tripote légèrement le médaillon qui pend entre mes seins, quatre petites perles y figurent. Je souris, et entre dans la taverne. Des regards se tournent vers moi, alors que je me dirige vers une table où je m'assois. Le barman me reconnaît et vient vers moi pour prendre ma commande, il en profite pour me glisser quelques mots.

- Il n'est pas encore là...

Je lui fais signe que je patienterais, et m'installe confortablement en observant la porte de la taverne, la main toujours sur mon médaillon. Ma commande finit par arriver, et je sirote mon soda en attendant. J'observe la taverne, le barman n'a pas l'air rassuré, et certaines personnes ne le dont pas plus non plus... Je me demande vaguement à quoi ressemble ce type...

A l'intérieur de la boîte de nuit, l'on danse, l'on boit et l'on s'amuse. Tout le monde est en joie et évolue au rythme de la musique qui ne s'arrête sous aucun prétexte et des lumières qui s'agitent et se muent dans les couleurs aussi souvent qu'elles le peuvent. L'ambiance est à son comble, comme souvant à Oniria, la détente et le plaisir sont de mise. Les plus célèbres groupes de musique de dreamland passent en boucle sur la piste de danse où les décibels sont envoyés sans ménagement pour les pauvres oreilles des danseurs. La nuit commence bien, chacun pense pouvoir s'amuser tout au long de la nuit sans problème, pourtant ce ne sera pas le cas.

Alors que la file d'attente est longue devant les videurs, un individu de haute taille s'impose facilement pour passer devant. Les videurs sont alors pris d'une stupeur incroyable, voilà celui qui leur a promis une revanche... En un instant, le voyageur, bien sobre cette fois, en pleine possession de ses moyens met KO les deux videurs grâce à une main métalique. Cette fois ci, il va casser la baraque, en entrant aussi violemment dans la discothèque, il appelle le barman pour le prévenir qu'il va lui faire son compte. Les rêveurs et voyageurs s'écartent, laissant comme un couloir de vide entre lui et le bar.

Pourtant au bar, une voyageuse l'attend, ce qu'il ne sait pas, c'est que le barman a engagé une protection en prévision de ce retour attendu....

La musique de la boîte de nuit est entraînante, en temps normal je serais sûrement allée rejoindre les rêveurs et les voyageurs sur la piste, mais je ne suis pas là pour m'amuser. Le travail m'oblige à rester assise sur cette chaise et à balayer la salle du regard comme un lion cherchant sa proie. Je prends une gorgée de mon soda. La boisson me raffraichit de la tête aux pieds : il fait toujours chaud dans ce genre d'endroit... Je ferme les yeux et me laisse aller sur la chaise en soupirant, une main jouant toujours avec mon médaillon, ce n'est pas de ma faute, il me réconforte.

Soudain, du grabuge se fait entendre à l'extérieur, assez faiblement je dois dire, donc je n'y tiens pas spécialement compte. Toutefois, je reste tout de même sur mes gardes. Un hurlement me fait sursauter et seul le mur derrière moi m'empêche de m'étaler sur le sol. Je me redresse et regarde avec des yeux ronds l'homme qui vient d'entrer dans le bar. Le barman s'est trompé : ce n'est pas un homme, c'est un monstre ! Il est géant ce type. Quoiqu'il en soit, la musique s'est éteinte, et un silence pesant s'est installé. Je jette un oeil au barman qui est tétanisé derrière son bar, il me lance des regards effrayés par intermitence. Je souris et me lève.

- Hey toi !

Le type se retourne vers moi, regarde autour de lui avant de baisser les yeux pour me regarder. Et oui, du haut de mon mètre soixante-cinq je dois me tordre le cou pour le regarder. Ma main droite joue encore et toujours avec mon médaillon.

- Tu devrais partir, je crois que tu ennuies un peu tout le monde là...

Je lui fais un grand sourire poli, en espérant qu'il va m'écouter. Ouais... C'est beau de rêver non ? Quoique là, en l'occurence non. Vive Dreamland !

La petite voix féminine attire son attention, il se tourne vers elle, mais rien, il a peut-être mal entendu, cherche ailleurs, mais personne ne semble sorir du lot, et soudain... il baisse les yeux sur une jeune demoiselle qui vient de l'interpeler. Ce n'est pas le barman, en temps normal il n'en aurait rien à faire, mais là, il est vraiment en forme e trouve cette petite étonnemment geneuse. Une de plus une de moins, c'est pas vraiment un problème pour lui...

"Ouais j'ennuis tout le monde et alors ?" déclare-t-il avec une moue mauvaise. "Je fais ce que je veux, si j'ai envie de lui casser la gueule, je lui casse la gueule... ok ?"

Il se baisse en avant, met son visage juste devant celui de la voyageuse pour l'impressionner, ça sent le combat dans l'air la musique continuer toute seule, personne ne danse, la peur s'installe. Ça sent la peur, sa pue la mort... j'aime bien c't'ambiance, pas vous ? Ah bon...

"Alors écarte toi si tu veux pas finir en casse-croute ma belle..."

Mon regard est fixé sur le type. Il est plutôt balaise je dois l'avouer, il doit faire au moins cinquante centimètres de plus que moi, si ce n'est plus. Et à mon avis, c'est pareil pour les kilos, et tout ça dans les muscles. Enfin bref, c'est pas le genre de type qu'on voudrait se mettre à dos. Néanmoins, j'aime pas faire comme tout le monde, donc j'ai décidé de faire le contraire. C'est-y pas génial ça ? Bref. Le type ne me voit pas tout de suite, et j'attends qu'il m'aperçoive. Il y parvint quand il baisse la tête. Pas très intelligent le gars.

Je l'écoute parler tranquillement, sans lui couper la parole, comme une gentille petite fille bien sage... En revanche lui... Il n'est pas très poli, voir très vulgaire. J'affiche un air perplexe alors qu'il réagit comme un gamin qui croit avoir le droit de faire ce qu'il veut. Puis, il se baisse pour mettre son visage à ma hauteur. Je ne bouge pas, me contentant de le regarder dans les yeux et de continuer de jouer avec mon collier. Je souris à sa mise en garde. Mais bien sur...

Dans la salle, rêveurs et voyageurs sont plongés dans un silence total et tendu, la musique emplit toujours la boite de nuit, mais plus personne ne semble y faire attention. Une ambiance de dingue règne dans la pièce. Pendant plusieurs secondes qui me paraissent une éternité mon regard reste plongé dans celui du type.

- Tu n'es qu'un gamin arrogant et prétentieux ! Tu n'es pas le nombril de Dreamland mon petit gars, ces gens sont là pour s'amuser alors fous leur la paix et barre toi d'ici, compris ?

Pour accentuer mes propos je lui crache la figure... Oups, j'aurai peut-être pas du faire ça... Mais en aucun cas je laisse la peur s'afficher sur mon visage, normal... Je n'ai pas peur...

La jeune voyageuse, n'écoutant que son courage, ou n'écoutant pas sa raison, allez savoir, se mit en tête de provoquer le terrible voyageur venu détruire le faciès de quelques videurs et du barman, si ce n'étaient leur hôter définitivement toute possibilité de l'embêter une seconde fois. Lui brutal et un peu simpliste, réagit de façon carricaturale aux arguments peu diplomatiques employés pas Shana pour le convaincre de quitter les yeux humblement. Il fait une moue de colère, ouvre sa bouche en montrant ses dents et grogne comme un animal prêt à bondir sur sa proie.

"Je vais t'apprendre à me causer comme ça, sale peste !" lâche-t-il sans vraiment réfléchir, fonçant tête baissée dans l'énervement.

Sous les yeux attentifs du public improvisé que forment les danseurs d'Oniria venus à la base, pour un moment de plaisirs et d'amusement, le perturbateur lève son bras mécanique qui fait le petit bruit que chacun connais des moteurs en robotiques. Prenant de l'élan pour donner un coup de poing métalique puissant, il envoi son coup de force vers le si joli visage de Shana, qui risque si elle ne fait rien, de perdre son charme... forcément.

J'hausse un sourcil quand je vois la colère s'emparer du type, celui-ci montre les dents et grogne. Voilà qu'il se prend pour un chien enragé. Bah tiens... Et maintenant il devient vulgaire ! Mais ce quoi ce mec à la fin ? Ah oui... Il sort d'Alkaria... J'avais oublié ! Peste ? Franchement qui aurait cru qu'il me cernerait aussi vite ? Oups... Soudain le temps paraît ralentir, j'écarquille les yeux de surprise – ou peut-être de frayeur ? – lorsque je vois son poing se diriger vers mon visage. Finalement un sourire remplace cette pseudo-frayeur.

Ma main se ferme sur mon médaillon, j'attrape l'un des perles qui le compose, murmure un prénom, et lance la perle à mes pieds. Un petit éclair vert apparaît entre mon agresseur et moi. Je fait un pas en arrière, m'apprêtant à recevoir le coup, mais il semble surpris. A ce moment là, un rire familier se fait attendre et je vois le visage du type se décomposer sous la douleur qu'il reçoit. Je baisse les yeux et regarde le petit poing de Suiseiseki entre les jambes du gros balourd. Outch. Elle a toujours été plus ou moins violente. Le type se plie en deux et recule d'un pas.

- T'y as peut-être été un peu fort là, non ?

- C'était ça, ou tu étais défigurée...

- Hum...

Un léger sourire étire mes lèvres, et j'observe ma poupée. Elle s'est mise en garde et surveille le type, une sorte de petite luciole verte vole autour d'elle. Suidream, son esprit artifiel. Je souris, et reporte mon attention sur le type d'Alkaria, avant d'éclater de rire.

- Alors ? On a bobo ?

>> ne t'en fais pas je te le dirais si quelques chose clochait^^

L'ancien détenu vois soudain devant ses yeux apparaître un éclair, de surprise et par un réflexe naturel, il arrête son mouvement et va pour protéger son visage avec son bras mécanique. Hélas, ce n'était pas le visage qu'il fallait profité, celui-ci était déjà bien abimé par quelques cicatrices de toute manière, alors qu'une élément de l'anatomie masculine surtout pour un (mauvais, même très mauvais) dragueur comme lui. Ses parties intimes sont touchés par la porcelaine de Suiseiseki la poupée. Le plus remarquable dans cette affaire est-il qu'elle ait bel et bien touché quelque chose dans la précipitation vut la petitesse de sa cible ou justement qu'un corps féminin ait enfin touché le dit objet ? Peu importe, l'essentiel et qu'il souffre le martyre et pousse un cri de douleur effroyable, c'est un coup bas (on peu le dire en effet).

Reprenant ses esprits, bien que la douleur ne l'ait aps encore quitté, mais bon c'est un grand gaillard il en a vu d'autre, il nourrit alors une haine bien plus grande envers la poupée et son invocatrice que celle qu'il éprouvait pour le barman et les videurs qui avaient osé l'expulser de la boîte alors qu'il commençait à peine à s'amuser.

"Rah, tu vas me le payer, Salope* !" cracha-t-il alors en s'adressant autant à la la jeune fille de porcelaine qu'à celle faîte de chair** et de sang.

Et avec l'élégance d'un facochère en rut, l'ex-tolard envois à une vitesse accablante son poing vers le visage fragile de porcelaine. ***

*Excusez le vocabulaire employé, mais le personnage qui l'emploi, vulgaire et faible d'esprit ne pouvait qu'employer ce mot que je n'ose répéter à mon tour, entendez bien que je ne considère pas vraiment Mlle comme telle, mais que lui le fait. Et... oh pardon j'ai interrompu le fil de l'histoire, donc reprenez la lecture normal, mon intervention était sans intérêt, vous aviez compris, j'en étais sûr... ahem...
** Chair fort appétissante, convenons en !
***Pardonnez ce bartiméusisme de trop qui a pour objet de vous signaler que je devrais arrêter mes délires stupides quand je n'ai rien à dire d'intéressant et que j'essaierai à l'avenir de m'abstenir...

C’est drôle ! Mais si, regardez, le voir comme ça, se tordre de douleur en tenant ses parties intimes dans ses mains, c’est un réflexe si courant que s’en est marrant. Bon c’est vrai, je ris pour un rien, même si là je ne ris pas vraiment. Bref, je m’égare un peu, et je dis n’importe quoi. Suiseiseki étire sa petite main de porcelaine, sans pour autant lâcher du regard le grand méchant qui commence à reprendre contenance. Discrètement, je retire une nouvelle perle de mon médaillon et ferme le poing dessus, tandis que le type se redressa enfin, fou furieux, et vulgaire ! Non mais pour qui ‘il se prend celui-là ?

- Ta mère t’a jamais appris la politesse abruti ? *

Ma poupée verte tourne la tête vers moi. Ses yeux me lancent des éclairs du genre : « tu vas arrêter de le provoquer, oui ? ». Je lui souris brièvement quand je vois quelque chose de rapide venir vers elle. Cette fois, la panique s’installe vraiment en moi.

- Suiseiseki attention !

Plusieurs choses se passent en même temps. Je jette la perle que je tiens à la main un peu plus loin, j’attrape Suiseiseki et me jette sur le côté pour la protéger de mon corps contre le coup de poing qui vient. Au même instant, un peu plus loin, la perle jaune a laissé place à une seconde poupée, vêtue de jaune. Cette dernière ne cherche pas comprendre, elle lève la main, prononce un mot et un violon apparaît dans sa main. Un coup d’archet plus tard, une onde sonique traverse la boîte de nuit…

* Le vocabulaire employé par le personnage n'est pas à excuser... Elle a raison non ? xD

Le coup que le technophoge décocha avec son bras mécanique, dans son éclatement colérique partant pour l'éclatant visage de la coquine poupée fut rendu caduc par un second éclair dont sortit invoquée une autre magique poupée. Sans hésiter la moindre seconde, secourant si vite sa maîtresse invocatrice, la musicienne fit crisser son violon et la note ainsi sonda la salle d'une sainte vague assaillante et vivace. Le voyageur eut juste la joie germante et jouir de l'éphémère juxtaposition de sa main sur la jambe jolie et la jeune fille venue jouer avec ses poupées, il fut alors projeté à quelques enjambée.

"Ah ! Tu ne sais pas ce que tu fais !" sussura l'assaillit assuré.

Projeté, il se plaçait à plusieurs pieds des poupées et de celle qui les appelait, il prit donc la position d'opter pour des projet plus distancier, portant son bras vers ses opposante, celui-ci prit la forme d'un lance-projectiles prohibés et pétérada, crachant des petites munitions sur les pauvre poupées de porcelaine pour les pulvériser...

Toujours affalée par terre, je me redresse pour voir Kanaria lancer son attaque sur le technophobe. Je me protège brièvement le visage tandis que Suiseiseki se relève à son tour pour aller aider sa camarade. Ma main se porte instinctivement sur mon médaillon, à mon avis une troisième ne serait pas de trop, voir les quatre… Hum… La voix du type m’interpelle, je tourne la tête vers lui et voit son bras mécanique changer de forme.

Et mer… Ce n’est pas vrai ça ! Pourquoi faut-il que les méchants aient toujours un atout dans leur manche ? Je retire les deux dernières perles du médaillon et les lance au hasard dans la pièce. Un bref éclair noir et un autre bleu laissent apparaître Suigin Tou et Sôseiseki. Au même moment, le type d’Alkaria se mit à tirer en direction des poupées. Je jure et me cache la tête entre mes bras pour éviter de me prendre une balle perdue. J’entends un bruit de porcelaine cassée et je me maudis d’avoir appeler les quatre poupées ensemble.

Le bruit finit tout de même par cesser et je relève la tête, à quelques mètres de moi des morceaux de porcelaine au milieu d’un tissu vert : Suiseiseki. Zut… Je lève les yeux et aperçoit une sorte de mur de plumes noires. Suigin Tou a eu le temps de protéger les deux autres. Je hurle le nom de la poupée noire, et les plumes prennent la forme de deux dragons avant de filer à toute vitesse vers le type. Pendant ce temps là je me relève d’un bond, et appelle Kanaria. Celle-ci comprend et rejoue de son archet contre notre adversaire…

Tatatatatatatata ! Le balle fuse et vole dans l'air provoquant l'agitation générale. Jusque-là spectateurs, les autre danseur admirant le combat s'en vont dans tous les sens se précipitent derrière le comptoir, quittent la piste le plus vite possible. Un poupée au sol, un à zéro pour le technophobe ! Un sourire fier de lui s'affiche sur son visage, bingo. On down, three to go, comme disent les anglais (quoi qu'il faut l'avouer, il ne parle en aucun cas la langue, trop demeuré pour la comprendre...). Pourtant les poupées ne se laissent pas tuer si facilement (il manquerait plus que ça tient !) et l'une d'entre elle créé un mur de plume pour se protéger de l'assaut, ainsi que ses camarades (et accessoirement sa maîtresse, soyons en sûr). Il arrête donc de tirer, mesurant (dans un de ses rare éclair de génie) l'inutilité d'une poursuite des assauts.

Il évalue alors la situation, un mur de plume l'empêche de taper sur la donzelle. Il faut donc le passer (conclusion hative et irréfléchit... c'est un mur et le balourd ne saute pas...). Une réponse plus adéquat consisterait à le contourner, bien entendu, cette idée est un peu trop complexe pour lui. Alors il opte pour une solution bien moins diplomatique et décide d'utiliser une attaque qu'il a tout récemment aprise (après de longs mois d'entraînement chez un professeur complètement exaspéré qui a définitivement renoncé a essayer de lui apprendre quoi que ce soit d'autre), le coup de poing (... oui, bon pas un coup de poing normal, vous vous en doutez bien...).

Il se met donc devant le mur, fait prendre du recul à son bras, se concentre (très très fort, je vous assure) et soudain, avec une vitesse stupéfiante frappe, son bras mécanique passe au travers, et le mur, s'effondre. Les poupées apparaisse alors devant lui alors qu'il arborre un immense sourire satisfait.

"Finit de jouer les filles..." annonce-t-il tout avec méchanceté dans la voix (alors que Jack Nicholson aurait bien évidement sortit : "Hey, it's Jonnhy !", mais tout le monde n'a pas la même culture générale, hélas...)

Mais hélas, une seconde vague musicale l'emporte, rendant sa réplique un peu inutile (et ridicule surtout).

A mon grand déplaisir, Suigin Tou n’a pas le temps de porter son attaque. Un coup de poing s’abat sue le mur de plumes noires. Ma poupée noire laisse échapper un cri de douleur alors que la carapace de plumes s’effondre pour laisser tout le monde à découvert. Une pluie de plumes noires tombe sur nous, alors que Kanaria donne fin à son attaque. J’enferme ma tête entre mes mains pour ne pas attendre le son aigu qui traverse la salle. Même si l’attaque est concentrée sur une seule personne, tout le monde peut l’entendre – à un niveau moins élevé que le concerné tout de même.

Suigin Tou reforme ses ailes, et les plumes reviennent vers elle. Cette fois elle se concentre un peu mieux, et ses ailes prennent la forme de deux dragons noirs faits de plumes, qui foncent droit vers le type d’Alkaria. Des petites mains se referment soudain sur mon bras. Je lève les yeux et croise le regard rouge et vert de Sôseiseki.

- Shana, ça va ?

- Oui, ne t’inquiète pas. Va les aider !

La petite poupée bleue acquiesce et va rejoindre les deux autres. Je regarde Suigin Tou enfermer le gars dans un tourbillon de plumes, pendant que Kanaria l’immobilise grâce à ses ondes musicales. Enfin, Sôseiseki avance doucement vers lui et pénètre à l’intérieur de sa tête, à l’intérieur de ses rêves…

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