Jacob H.
Vie Réelle
Nom : Hume
Prénom : Jacob
Surnom : NA
Age : 19 ans
Sexe : Masculin
Alignement : Chaotique Neutre
Description Physique :Jacob est un beau jeune homme d'une vingtaine d'année. De taille moyenne, sans être particulièrement bien bâtit, il a une certaine prestance musculaire, ce qu'il faut tout juste. Il est brun, cheveux mi court, laissé détachés pour qu'ils puissent voler dans le vent. Son visage est fin, les traits y sont délicats. Ses yeux sont de couleur noisette, toujours légèrement dans le vague, expression certainement due à ses longues réflexions philosophique. Dans son attitude, il a toujours une certaine élégance narutelle, ses mouvements sont amples et sa démarche est régulière. Il se tient toujours bien droit, faisait attention à son dos qui lui fait mal depuis le collège. Il s'habille toujours avec élégance, des costumes généralement, chemises, vestes et manteaux trois quart. Parfois, il s'accorde quelques fantaisie dans son accoutrement mais c'est plutôt rare. A Dreamland, en revanche, il apparaît toujours dans des vêtements fantaisistes, des manteaux dignes d'une autre époque le plus souvent. Jacob inspire par nature la mélancolie, son visage est presque toujours triste, il sourit rarement, ses yeux semblent perdues dans ses pensées.
Description Mentale :Jacob est un philosophe. Il passe son temps à réfléchir, à chercher ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Pour lui, Dreamland est injuste, il se considère comme le prisonnier de ce monde magique, à cause de son pouvoir. Son pouvoir est pour lui une malédiction, il en souffre chaque nuit. Alors il préfère naturellement les plaisirs intellectuels aux plaisirs matériels. Pour lui la satisfaction personnelle, l'imagination, sont les derniers plaisirs qui lui restent, ainsi passent-il son temps à lire et à réfléchir. Il cherche toujours à agir en fonction de ce qui semble le plus juste, parfois cela peut être en apparence fort cruel. Il cherche encore quel but s'accorder dans Dreamland, l'orgueil d'être le plus fort ne l'intéresse pas, il n'en voit pas l'intérêt. Il a plutôt tendance à aider les plus faibles et à protéger les nouveaux voyageurs, cherchant à aider les autres faut de pouvoir s'aider lui-même. La découverte des différents royaume est son seul passe temps pour l'instant, de temps en temps, il accepte quelques missions pensant se détendre, ou pour se défouler de sa rage envers sa malédiction. Il regrette d'être devenu voyageur, il s'agit plus pour lui d'un problème que d'une expérience unique. Une seule chose l'amuse, regarder les voyageurs gesticuler dans tous les sens pour essayer de le toucher, certains ambitieux se donnent parfois une telle mission comme défi. Il ne parle jamais à personne de son pouvoir, ainsi personne d'autre ne sait de quoi il en retourne.
Lieu de Vie : Paris
Famille : Vit seul, sa famille vit à Lille. Deux frères, un père, une mère.
Métier / Occupation : Etudiant en fac de philosphie.
Histoire :Songe I : "1984"
Nulle peur n'est raisonnable, elle ne dépende que de notre imagination et de ce qui pourrait arriver, toutes plus irrationnelles les unes que les autres. Simplement par la réflexion, un homme raisonnable peut se débarrasser de toutes ses peurs, nul besoin de les affronter comme certains le préconisent. De quoi avons-nous peur au final ? De mourir, de souffrir ? Tout cela n'arrivera pas et nous le savons très bien. La mort n'est rien, Epicure a tout à fait raison, même s'il limite son analyse au néant de conscience qui suis notre mort. Personne ne sais ce qu'il y a après la mort, mais quoi qu'il en soit, il n'y a pas à la craindre. Qu'il n'y ait rien et nous ne pourrions avoir conscience de ce néant qui nous effraie tant, qu'il y ait quelque chose et la mort ne nous transporte finalement que vers notre prochaine vie. Non, ce que nous craignons, c'est la sensation désagréable, toujours. Par la simple raison nous pouvons aisément maîtriser une peur, nous vivons chaque jour le désagréable, sans lui, nous ne saurions pas que ce qui est agréable l'est. Alors pourquoi avons nous peur ? Parce que l'homme ne cherche pas à réfléchir par lui-même. Depuis maintenant un certain temps, je n'ai plus peur, je me suis débarrassé de toutes mes peurs par la raison et je pense que chaque être humain devrait faire de même. La vie est plus agréable sans la crainte.
Pourtant, en refermant les pages de ce chef d'oeuvre de Georges Orwell, je ne me sens pas bien. Je viens de le terminer, cela faisait longtemps que mes amis me le recommandaient, voilà, maintenant je sais ce qui est si brillant. Je n'aime pas Big Brother, je le déteste et je dois l'avouer, il me terrifie. Big Brother n'est pas une personne, c'est une idée, pour la première fois depuis longtemps je me sens mal et j'ai peur. Je suis seul dans mon lit et je réfléchis, il n'y a pas de moyen de s'échapper de cette terrible société, lorsque j'ai lu ce livre je me suis mis à la place du héros, quoi de plus normal ? Et me voilà presque tremblant, et aucune raison ne dissipe ma peur. Oui, j'ai peur de cette société ou plutôt de sa perfection en tant que dictature, tous les individus de la planète, pris dans une prisons dont ils ne voient pas les barreaux, certains en ont conscience, d'autre pas, mais le plus terrible n'est pas là. Ce qu'il y a de plus terrible, c'est que j'ai l'impression que quoi que je fasse, quoi que je tente, je ne peux y échapper peut-être même, finiront-ils par me faire aimer Big Brother. Il me faut plus d'une heure pour me défaire de cet effroyable univers. Notre monde n'est pas celui décrit par l'auteur il est bien différent, certains aspects peuvent rappeler la dictature du livre, mais au final nous n'y sommes pas et bien heureusement. J'ai peur de cette société, c'est terrible, je n'arrive pas à m'en défaire, chaque fois que j'y repense mon esprit s'égare, mon corps et comme tétanisé.
Le pire n'est pas d'y songer, le pire est que chaque fois que j'essaye de m'en débarrasser, chaque fois que j'essaye de trouver la raison qui devrait me dire que cette peur n'existe que dans ma tête, je la trouve rationnelle. C'est la seule peur dont la raison ne peut me débarrasser. Je comprend alors que je n'ai pas directement peur de la société, mais d'une chose particulière en elle. J'ai peur d'être moi même dans une prison, de me savoir prisonnier, mais de n'avoir aucun espoir d'en sortir, c'est là le plus horrible je pense. Un prisonnier peut toujours regarder à travers les barreau et sentir l'air de la réussite, dans la prison parfaite qui me terrifie, je ne vois même pas les barreaux, je suis prisonniers, je ne peux pas sortir, s'il y avait un moyen, je n'aurais aucune raison d'avoir peur. Ce qui me terrifie dans cette prison, c'est bien le malheur qui pourrait en résulter et surtout le fait que je ne pourrais y échapper. Dans une telle prison, je serait coupé de l'agréable, mon bonheur dépendra entièrement de celui qui commandera à cette prison. J'ai peur de ça, j'ai peur de Big Brother.
Songe II : La bulle
Il me regarde. Je sais qu'il me regarde, ses yeux sont posés sur moi, il me regarde et me surveille, je suis son prisonnier.
Il y a tout autour de moi quelque chose, je ne peux pas sortir. Je suis prisonnier dans ce qui semble être une bulle, en son sein, je vois ce qu'il veut bien me montrer. Ce n'est pas la première fois que je suis là, j'ai l'impression de connaître cette bulle par coeur, elle est tout autour de moi. Je ne la vois même pas, je ne vois pas non plus ce qu'il y a l'extérieur. A nouveau, il m'en voie une image, il me montre une femme, j'ai l'impression que je l'ai déjà vu. Elle me sourit, elle me tend la main, je la prend et je la suis. Elle est si belle, si souriante. J'ai envie de la connaître, de savoir son nom. Hélas, la vision devient terrible, la voilà morte. Je me souviens, c'est toujours ainsi. D'abord il me montre le bonheur puis le détruit. Il décide, c'est sa bulle, je suis son prisonnier. Mais je refuse d'être son esclave, je veux sortir de cette bulle, je déteste cette situation. Je cherche le moyen d'en sortir, ignorant autant que je peux les visions qu'il m'envoie, je tâte la paroi de la bulle, je ne sens rien, mais je ne peux pas aller plus loin, quelque chose me bloque, ce doit être là. Je frappe, de toute mes forces, à part me faire mal, je ne récolte rien de mes coups. La paroi ne se fend pas, elle ne cède pas. Je veux passer au dessous, mais je ne peux même pas creuser. Par dessus ? aucun moyen de grimper au sommet de la bulle, elle est grande et je ne peux pas m'envoler jusqu'à elle. J'essaye de mille et une façon de sortir, j'use de tous mes talents, les idées se multiplient au rythme des échecs, mais rien y fait. Je suis piégé dans cette bulle.
Je refuse d'abandonner, il est injuste pour moi de me retrouver dans cette situation, il faut que je sorte. J'essaye à nouveau, je retente ce que j'ai déjà tenté. La bulle ne cède toujours pas et les images affreuses continuent de succéder aux belles images. Plus je m'agite, plus je comprends que je ne peux pas sortir, je suis piégé, je n'ai pas le choix. Petit à petit, mon espoir disparait, j'ai peur, je commence à comprendre que je ne sortirais jamais. Que je suis condamné à cette bulle, prisonnier, sans espoir de sortir. Cela me terrifie, je ne veux pas vivre ainsi, ce que je ne sais pas, c'est que je rêve. Enfermé, je ne cède pas à ses visions, je tente d'y résister mais cela devient de plus en plus difficile, je sais que je suis emprisonné, mais la situation est particulièrement désagréable. Je songe alors que jamais je ne pourrais en sortir, que jamais je n'aurais le droit au bonheur. Mon seul moyen d'y accéder et d'accepter ces visions, d'accepter cette prison. Si horrible que cela puisse paraitre, c'est le seul moyen de ne pas sombrer dans le malheur. La mort aurait été préférable certainement, je n'ai même pas le moyen de me la donner. Alors après un temps qui m'a semblé infini à tenter de me débattre, de sortir de la bulle, ce n'est même pas la première fois que je fais ce cauchemar qui plus est, en me réveillant, je le réaliserait certainement. Pour le moment, je ne sais même pas que je finirais par me réveiller, que tout ceci est un rêve. La seule solution qui m'apparait est de ne pas résister. Alors je ne résiste plus. J'accepte la bulle, j'accepte les visions, j'accepte le malheur et cherche à trouver mon plaisir dans mes pensées.
Soudain, les visions disparaissent, je me retrouve seul dans la bulle. Il me regarde toujours, mais cette fois-ci, je le regarde en retour, et il est surpris, presque inquiet de me voir le regarder.
Songe III : Voyageur
Je lui souris, je sens que j'ai vaincu sa bulle, que je suis libre à présent.
Mais rapidement, je comprend ce qu'il se passe, je suis en train de rêver. C'est aussi évident qu'il me regarde. J'ai le souvenir de la bulle, j'ai le souvenir de tous mes précédents cauchemars, j'ai aussi le souvenir de ma vie normale, de la fac, de mes amis, de ma chambre et même, de m'être couché. Oui, je dois rêver, mais comment cela est arrivé ? Je n'en sais rien, le mystère est complet.
"Ainsi, tu es un voyageur." me dit-il avec une moue dépitée.
"De quoi parlez vous ?" je lui demande, il y a un certain mépris dans ma voix, il a joué à Big Brother avec moi, pendant trop longtemps, il ne mérite pas le respect.
"Tu es un voyageur jeune homme, tu ères à Dreamland comme tu ères dans le monde que vous appelez 'réel'."
"Dreamland ? Je ne comprends pas...""Dreamland est le monde où chacun va lorsqu'il dort, et toi tu es un voyageur, cela veut dire que tu en as conscience de ce monde et que tu peux y évoluer comme tu évolues dans le monde normal."
Je ne réponds pas, c'est un peu étrange pour moi, j'essaye de comprendre, a vrai dire, ce n'est pas très compliqué, mais j'ai du mal à y croire. J'accepte ce qu'il me dit, je n'ai pas le choix, une série de question me trotte dans la tête, mais il y en a une qui me démange. Je veux savoir et je saurais.
"Cela veut dire que je suis sortit de la bulle ?""Non... Vois-tu chaque voyageur a un pouvoir, un pouvoir en rapport avec la peur qu'il a combattu pour devenir voyageur. Dans ton cas, tu as combattu ta peur de la bulle, mais tu ne l'a pas brisé, nul ne le peut. Tu l'as simplement pris sous ton contrôle. Elle t'appartient, mais tu ne peux en sortir." explique-t-il presque compatissant.
Je ne réponds rien. Il n'y a rien à dire, me voilà prisonnier à nouveau, mais cette fois-ci au moins, je contrôle ma prison, je n'en suis plus l'esclave. C'est déjà mieux, un grand pas en avant. J'ai accepter la terrible prison et les visions, pourquoi n'accepterai-je pas cette prison là ? Assis, je me relève, je sais exactement où est la bulle qu'elle forme elle a, elle m'encadre, je connais sa hauteur, sa taille, l'espace qu'elle me laisse. Je peux la contrôler selon les dire de mon tortionnaire, je cherche donc à la contrôler. Elle est trop grande, je veux qu'elle sois plus adaptée à moi, qu'elle se colle à moi, que je ne sois pas gêné dans mes mouvement. Aussitôt, elle m'obéit, elle prend la forme que je veux, ma forme. Je la contrôle effectivement, c'est aussi simple que cela. Je veux avancer, elle m'en empêche, je dois lui commander de suivre mes mouvements. Après un temps d'adaptation je peux me déplacer avec elle, je commence à prendre le pli. Il me regarde toujours, presque amusé par ce que je fais.
"Et vous ? Vous êtes un voyageur aussi ?""Non, je n'en suis pas un. A Dreamland vivent des créatures qui ne sont ni des rêveurs, ni des voyageurs et que tu ne rencontreras jamais dans le monde 'réel'. Nous sommes les habitants de ce monde, moi je suis roi ici."
"Roi ?""Oui, un roi, mais malheureusement, les habitants de ce monde et les voyageurs me disent Seigneur Cauchemar."
"Seigneur Cauchemar ?""Ce sont les êtres qui créent les cauchemars des rêveurs, les mauvais rêves, où les voyageurs éprouvent leur peur généralement, ils sont les seigneur de leurs royaumes terribles."
"Et vous n'en êtes pas un ?" après ce qu'il mavait fait vivre, je doutait réellement qu'il ose dire le contraire.
"Pas toujours." répond-il avant de tourner les talons et de quitter les lieux.
Je regarde autour de moi. Visiblement, je suis dans un palais, mais de quel royaume s'agit-il, ici tout est aussi sobre que possible. Il n'y a aucun moyen de déterminer quel est le domaine de cet Seigneur Cauchemar. Ignorant que je suis, j'observe sans comprendre puis, tout disparait. Mon réveil a sonné, me voilà éveillé dans mon lit. Il me faut plusieurs minutes avant de retrouver mes esprits.
"Dreamland..." ai-je soupiré pour moi même.
Mar 4 Aoû - 13:46
